Le climat des affaires est un espace conceptuel dans lequel évolue une entreprise. Il s'agit de l'ensemble des facteurs ayant un impact sur ses décisions et le développement de son activité. Il est évalué sur la base d’une série d’indicateurs qualitatifs et quantitatifs, mesurables pour faciliter la comparabilité.
Globalement, il s’apprécie par la combinaison de plusieurs critères :
- Le climat économique (code des investissements)
- Le climat politique et social (paix, stabilité, sécurité)
- La qualité des infrastructures
- Le niveau de corruption
- L’efficacité du système judiciaire
Le but recherché par cette évaluation est de donner des informations sur l’état général et sur des aspects spécifiques d’un environnement donné : un pays, une région, un marché…
Les détenteurs de fonds qui cherchent des opportunités d’investissements, les exportateurs qui veulent s’attaquer à un nouveau marché, les d’entreprises qui, pour des raisons de rentabilité, optent pour la délocalisation ou des partenariats ont tous besoin de données sur le lieu où ils veulent investir.
Les indicateurs d’appréciation du climat des affaires permettent, en fonction d’une série d’indices, de classer les pays ou les régions, du meilleur, c’est-à-dire un environnement qui facilite la création d’entreprises et permet d’investir sans contraintes, au plus mauvais ; un environnement contraignant où la bureaucratie fait loi et où l’instabilité politique et économique est omniprésente.
Il existe plusieurs institutions qui évaluent périodiquement le climat des affaires par pays, pour donner une idée sur les difficultés administratives, sur l’attractivité et la compétitivité de chaque environnement ciblé.
C'est le cas de la Banque mondiale qui depuis 2004 publie annuellement le rapport Doing business.(Non publié en 2021 et 2022)
Il se base sur des études et des bases de données assez sérieuses et crédibles pour évaluer des critères, notamment :
- La facilité de faire des affaires
- La création des entreprises
- L’octroi de permis de construire
- Le transfert de propriété
- L’obtention de prêts
- La protection des investissements
- Le paiement des impôts
Ces premiers indicateurs ont été par la suite complétés par les indicateurs suivants :
- Raccord d’électricité
- Le commerce transfrontalier
- L’exécution de contrat
- Le traitement de l’insolvabilité
Ces indicateurs concernent de très près l’entreprise et surtout le créateur d’entreprise ou l’investisseur.
Cas du Bénin
Dans sa volonté d’accélérer de manière durable le développement économique et social du pays, le gouvernement du Bénin se positionne dans un rôle de facilitateur pour impulser une dynamique et aider le secteur privé à jouer pleinement son rôle de créateur de richesse dans l’exploitation des opportunités d’investissement qui lui sont proposées par le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG).
Ce rôle de facilitateur se traduit notamment par :
- La création d’un environnement favorable aux affaires pour faciliter la création de la richesse et contribuer à la prospérité des entreprises.
- La réalisation d’infrastructures nécessaires pour la transformation structurelle du pays et la disponibilité à bas coût des facteurs de production.
- La mise à disposition des investisseurs des études techniques et financières pour les projets identifiés comme porteurs de croissance.
Les actions et réformes pour l’amélioration du climat des affaires sont regroupées en 4 points :
- La gouvernance au plan stratégique : uncomité interministériel de promotion des investissements a été créé pour améliorer la coordination stratégique des relations avec le secteur privé ainsi que d'un suivi au niveau de la présidence de la république
- Un dispositif de mise en œuvre : l’Agence de Promotion des Investissements et des Exportations (APIEx) qui est désormais le Guichet unique pour les investisseurs au Bénin.
- Des réformes dans différentes domaines (voir diaporama)
Tous ces efforts contribuent chaque jour un peu plus à faire du Bénin une destination de choix pour développer des affaires en Afrique.