Deux enquêtes menées par Kantar Public et IPSOS en 2022 auprès d’entreprises françaises exportatrices ou désirant se lancer à l’export permettent de confirmer les freins souvent identifiés dans cette démarche par les PME et ETI. Si les obstacles administratifs et réglementaires à l’étranger, les incertitudes sur les marchés et la concurrence sont les premiers cités (Kantar Public), les sondages terrains menés avec IPSOS montrent qu’ils sont le plus souvent endogènes, en particulier pour les néo exportateurs :
- 77% des PME et ETI exportatrices interrogées par Kantar déclarent que l’exportation représente un élément important de leur stratégie. Un tiers du chiffre d’affaires des PME et des ETI est en moyenne réalisé à l’exportation, cette part s’élève à 42% pour les entreprises localisées dans l’Est de la France.
- Les exportations sont des leviers forts dans plusieurs domaines de la stratégie des entreprises, elles sont plus de deux sur trois à considérer que l’exportation est un moyen d’accroître leur chiffre d’affaires et leur compétitivité à l’international mais est aussi un atout pour stimuler l’innovation dans l’entreprise.
- Pour 77% des PME et ETI interrogées, l’exportation est stratégique. Elles réalisent 35% de leur chiffre d’affaires à l’exportation.
- Plus de 9 exportateurs sur 10 ciblent les marchés européens. Néanmoins, les entreprises diversifient leurs zones d’exportation. En moyenne, une ETI ou PME française exporte vers plus de zones. Elles sont 57% à s’orienter vers l’Afrique, 52% vers l’Asie et 48% vers l’Amérique du nord.
- Pour 82% des entreprises interrogées, les principales difficultés rencontrées sont ainsi d’ordre administratifs et réglementaires depuis la France.
Les besoins d’accompagnement et d’aides des ETI et PME exportatrices sont nombreux. Pour développer leurs activités à l’export les entreprises ont besoin d’une bonne connaissance de la zone d’exportation (relative au marché, à la réglementation locale, aux partenaires locaux), de bénéficier d’aides financières et de garanties, et d’être alertées sur les opportunités sectorielles.